[] Archimia

27/02/2009

On the road again ...

Cette semaine, je vous abandonne -un peu- et vous donne rendez-vous à samedi prochain. Me voila reparti en forêt, endroit paumé de chez les paumés, coincé entre Vosges et Haute-Saône, dans un endroit où il est inutile d'espérer rencontrer grand monde, ce qui me convient parfaitement ...

Je ne vous laisse pas seul(e). Je vous laisse aussi avec ce panoramique de la place ducale de Charleville-Mézières, de quoi méditer en matière d'architecture : elle est la soeur cadette (de 1 an) de la place des Vosges à Paris, les deux architectes étaient frères...

Inutile de vous dire que, vu d'ici, la place ducale est à Charleville, ce que la Joconde est au Louvre ... incontournable !

Bonne semaine à vous !






Désolé pour le ciel, j'ai été obliger de le "recompléter" (pour des raisons de perspective), ce qui lui donne cet aspect peu vraisemblable ...

26/02/2009

Hommage

J'habite un tout petit village de moins de cent habitants.
Avez-vous déjà remarqué que, dans chaque bourgade, il existe au moins une personne marginalisée (au sens de "qui vit dans la marge") ? Je ne sais pas trop pourquoi, mais ces gens-là m'ont toujours intéressé ...


Celui-là vivait en bas du village, dans une petite maison. Seul. Enfin, au début il n'était pas seul, mais il y avait une compagne, avec des mômes, et puis ... lui il avait des mômes aussi qui venaient le voir de temps en temps, une vie un peu compliquée, pas de boulot fixe ... et puis l'alcool, ... et puis, toutes ces choses qui font qu'on se retrouve seul à un moment donné.

Alors, il avait pris l'habitude, pour laisser le temps passer, de sculpter dans la pierre. (il faut dire qu'il y a pas mal de pierre dans mon patelin). Il fabriquait toutes sortes de petits animaux qu'il collectionnait dans sa maison, ou "exposait" devant, comme ça, en vrac.

Un jour, à l'occasion d'une rencontre, j'étais allé boire une canette chez lui, et il m'avait donné celle-ci.
Oh, elle n'était pas d'une plastique époustouflante, mais j'ai trouvé le geste et le bonhomme tout à fait attendrissants : j'ai conservé la statuette, dans un coin, chez moi ...




Le type a ensuite disparu du village, j'ai appris qu'il avait eu de graves soucis cardiaques, lui qui n'était plus tout jeune, passablement usé, et qu'il avait été suivi dans un établissement de santé. La maison (qui ne lui appartenait pas) a été vendue. A vrai dire, je ne sais même pas s'il est encore vivant aujourd'hui...

Reste cette statuette. Et je ne peux m'empêcher de penser à ce type, critiqué par la bonne société (celle de la "mauvaise réputation" de Brassens), un tantinet condescendante, un rien condamnante, mais toujours avec le sourire de cette bonne vieille morale judéo-chrétienne qui continue de nous coller à la peau ...

Et lui, seul, en face, en guise de réponse, offrait son art -fusse-t-il naïf- sans rage ni rancune... Joli pied-de-nez à l'hypocrisie humaine, avant de finalement s'en aller, sur la pointe des pieds vers un ailleurs improbable ...

Que faisons-nous de nos vies, vraiment ?

Aux beaux jours, j'irai accrocher la statuette dans le jardin, sur un mur. C'est là qu'elle sera le mieux, je pense.


25/02/2009

Humeur

Petit clin d'oeil à cet ancêtre ...

Le cheval de trait ardennais,
Grande fierté locale,
Remplaçait allégrement le tracteur il y a moins d'un siècle,
Pour débarder en forêt,
Ou tirer une péniche sur le hallage,
Je me rappelle en avoir vu étant gamin ...



Aujourd'hui, comme d'autres choses,
Tout ça appartient à l'histoire,
Sans état d'âme, ni ruralo-passéisme,
A peine sur mes lèvres ce sourire léger,
Cette complicité avec eux,
Qui s'arrêtent de paître et me regardent,
Surpris,
Un peu comme s'ils avaient compris,
Ce que je ressens ...

24/02/2009

Collection

Collection de fenêtres.
Fenêtres d'hier et d'aujourd'hui.
Fenêtres sur cour ou bien sur tour.
Fenêtres ouvertes, histoires d'amour,
Fenêtres sans portes, bâillées, entrebâillées,
Fenêtres par où l'argent passe, par où ils s'embrassent,
Fenêtres fermées, histoires d'un jour,
Fenêtres bouchées, murées, vidées,
Par où ils sont passés, tombés.





L'architecture ne raconte pas seulement la vie des hommes,
En plus, elle donne des couleurs à la ville ...

23/02/2009

Indice

Ça y est :

Les fragiles rubans jaunes de l'Hamamélis,
Ont vaincu l'hiver et tous ces complices ...
La débâcle commence, montrant les cicatrices,
Qu'ont laissé du froid vif, tous les petits caprices,
Rapidement effacés par saison salvatrice,
Libératrice.


22/02/2009

Deux minutes dix de nostalgie

Le vieux pommier-cabane, tout au fond du jardin,
Regarde en soupirant le printemps revenir,
Regrette ses cris d'enfants, qu'il ne peut retenir,
Ces gosses, devenus grands, partis bosser au loin.

Le vieux pommier-cabane, tout au fond du jardin,
Ne se souvient plus bien des armées victorieuses,
Qu'il hébergeait gaiement pendant ces heures heureuses,
Dressé, se prétendant le repaire des gamins.




 

Puis la dernière bataille fut, par le Temps gagnée,
Les cordes distendues, et l'échelle rongée,
Il n'y a plus de bruit, tout au fond du jardin,
Reste juste un pommier tout seul dans le lointain ...

21/02/2009

Scanner

Sur l'air d'une vieille ballade des années soixante dix, petit coup de nostalgie entre imaginaire et réalité autour d'une toile que j'ai réalisé au printemps deux mille six et qui s'intitulait : "En marchant dans la rue"... Bonne visite !
 



A l'époque j'avais écrit ceci :

En marchant dans la rue, je me suis souvenu :
Image d'enfant, enfant-image,
Enfantillage ...
Une photo.

Un après-midi de printemps. Une lumière dorée sur la Meuse.
Un ciel bleu, bleu comme une rime en U.
Je me suis souvenu. Les maisons bleues et or. Le silence et la rue.
Rien d'autre. Rien autour, et moi, marchant, oubliant le reste.
Marchant comme un enfant, le long du temps,
A respirer le soleil , le premier soleil du printemps. Et puis le vent.
Ebloui par le vent, j'ai marché jusqu'à ce que je retouve cette couleur , Cette couleur de l'enfance :
Moitié jour, moitié nuit... petit matin ou début de soirée.

Je me suis souvenu, mais je n'ai pas retrouvé :
L'enfance est comme une couleur qui n'existe pas.
On l'emporte avec soi et on passe sa vie à essayer de la retrouver ...

20/02/2009

Invitation du levant (2)


Devant l'obstination de ce stupide écran étroit et plat,
A refuser d'afficher un panoramique complet,
Et dans l'incapacité de choisir parmi les trois vues,
J'ai finalement opté pour une vision verticale de la situation,
Puzzle où chaque morceau est l'indispensable complément de l'autre,
Et l'aide à resplendir,
Malgré tous ses défauts,
Et grâce à toutes ses richesses ...



Ainsi donc sa Majesté Soleil,
Prise en flagrant délit de réveil,
Au milieu de vapeurs sans pareilles,
Eclabousse d'or et de vie,
La douce rivière endormie ...

Les vaches n'en reviennent pas !

19/02/2009

Invitation du levant

Hier matin, sept heures vingt-cinq,
Lever vite fait, que le mercredi requinque,
Jour de congé en fond d'écran,
A la fenêtre de ma chambre, déja m'attend,
Comme vertical tapis volant,
Et m'appelle, impatient.

Prêt à m'emmener voyager :
Ses rayons brûlants sur ces côteaux glacés,
L'appareil en poche, pour une petite virée.






18/02/2009

Mi-rage mi-roir

Les inondations poussent à la réflexion,
C'est le cas de l'écrire,
Jeux d'eau, jeux de lumière,
Sans limites ni frontières,
Où l'illusion n'est que du décor, l'envers.



17/02/2009

Photocar

J'avais déjà expérimenté cette technique il y a un peu plus d'un an. J'appelle ça la "photocar", néologisme un peu douteux, mais tu peux lui donner le nom que tu veux ...


Pour essayer, il te faudra un chauffeur (c'est plus prudent) et toi. Vous roulez tous les deux, la nuit (en ville, en forêt à la campagne, où tu veux), et tu colles ton nez à l'appareil.

De temps en temps, tu te mets en pose ... et tu attends.

Comme tous les petits miracles, ça ne réussit pas toujours du premier coup, mais quelquefois, vraiment, ça vaut la peine.



 
Et je pense à celui qui disait " L'art est un jeu d'enfant".
C'est pourtant vrai Max.

Et Ernst ajoutait, et c'est un formidable espoir :
"Telle est la vocation de l'homme : se délivrer de sa cécité."

Ah ! Le surréalisme ... quand même !!!

16/02/2009

Effarées

Serrées comme des effarées, dans un poème de Rimbaud,
Les petites maisons blotties, comme dans un repli de la main,
Sortent de la nuit glaciale, embrumées de sommeil,
Et, au hasard d' ombres trop longues pour elles,
Tentent de se dissimuler,
Derrière de trop fines fumées,
Attendant les rayons d'or,
Qui viendront délicatement les détacher
De leur rêve de glace.




J'aime décidément ce pays,
Et sa façon d'être froid, d'être moi, d'être de quelque part.

15/02/2009

Réchauffons-nous un peu

Pour nous réchauffer, je vous propose une nuit.
Une nuit d'été.
Cette toile a déjà six ans, mais je continue de la considérer d'une façon un peu particulière, à mi-chemin entre peinture et BD ...
Le texte ci-dessous qui l'accompagne, date de 2003.



C'est un tableau qui commence comme une histoire :
"Un soir d'été, par-dessus la haie, j'ai rencontré ...", une histoire du genre de celle qu'on se raconte (ou qu'on raconte aux autres !) avant de s'endormir.

C'est un soir d'été.
La nuit va venir. Chaude. Petit à petit, les étoiles vont s'allumer et le spectacle pourra commencer. Irréalité de ces lumières blafardes : même la lune semble posée sur ce ciel !

Les chauves souris poursuivent leurs ballets incessants...

Au fond se détache encore -mais avec peine- le squelette d'un épicéa en perdition. Cela renforce cette impression de chaleur. On pense au désert. Seul un morceau de clocher nous maintient dans la réalité.

Pas de doute, ce serait une nuit à coucher dehors.
Impression délicieuse rien qu'en imagination.

Mais pour l'instant ce n'est encore que le soir : Tout reste encore à venir,
à attendre ... à espérer.

14/02/2009

Contribution

Un gars, une fille,
Un temps sec d'hiver,
Un rayon de merveille-soleil,
Un long-très long chemin dans les feuilles, pour raconter leurs secrets,
Un canal paisible sans personne pour les écouter chuchoter,
Des peupliers bien rangés les regardant passer,
A la limite, un ou deux ratons laveurs,

Ce sera toute ma contribution à Saint-Val,
Et c'est déjà pas si mal ...



13/02/2009

Lisse

Retrouvée cette photo, au milieu des gravats,
De ma mémoire,
Recherchées les raisons,
De cette histoire.




L'instant est là, l'heure est propice,
Et le miroir est d'or et lisse ;
Le matin, doucement, a saupoudré de sucre froid,
Les abords de l'endroit ;
Troublante parodie d'un Styx sans passeur,
Charon parti pêcher, plus de navigateur...

Malgré mon gros manteau,
Je rentre frissonnant,
Etonnamment vivant,
Je savoure l'instant,
Et pense en souriant :

Les Enfers, eux aussi, ne sont plus ce qu'ils étaient.

12/02/2009

Fin d'hiver


Curieusement, petit à petit, on sent monter comme une accusation, presque une confusion partisane, entre cet hiver un peu rude qui semble ne pas finir, et cette crise de l'économie humaine qui semble ne pas faiblir ...

 

Si le sujet n'était pas si grave,
J'en sourierais volontiers.
Penser comme ça, c'est oublier un peu vite,
Que de la crise, l'hiver se moque,
Qu'un jour, pour sûr, le printemps sera revenu,
Tandis que la crise, elle, continue, continue ...

Je ne prends aucun plaisir malsain à montrer la misère,
Mais, puisqu'elle s'est installée en ma ville,
Et ce, depuis longtemps, nous avons appris, elle et moi,
A vivre en bonne intelligence :
Elle ronge mon optimisme en permanence,
J'essaie de nettoyer un peu ses plaies, et fais l'ambulance,


Donnant, donnant, la vie continue ...

11/02/2009

Les petits monstres

Vous savez qu'Archie est aussi enseignant... Chaque vendredi soir, je "bricole" un atelier avec une dizaine de mômes de 8 à 10 ans qui n'ont pas peur de se salir ... Alors, cette fois, je suis fier de vous présenter leur travail : papier, colle, couleurs au pinceaux et à la bombe ... Voici (un bout) de la galerie de mes petits monstres ...

 



Il y a tant d'idées préconçues dans l'Art.
A ces gosses à qui on a déjà tellement formaté l'imagination,
Je me bagarre depuis longtemps,
Pour leur montrer que rien n'est joué,
Qu'il n'y a pas d'un côté les bons, de l'autre les mauvais,
Qu'on peut toujours essayer,
Qu'il n'y a pas de couleurs tristes,
Ni de formes interdites,
Qu'on peut tout imaginer,
Qu'il faut oser travailler en deux, en trois dimensions,
Utiliser les éclairages, recommencer,
Partager avec les autres, demander de l'aide.

N'allez pas croire, ils ont plein de ressources.
Ils discutent, ils rigolent, et en même temps, ils fabriquent,
Et à six heures, ils ouvrent de grands yeux étonnés,
Quand je les fiche dehors ...
C'est juste quelques outils que je confie à leurs yeux,
Pour qu'ils s'en rappellent plus tard,
Quand ils en auront vraiment besoin,
Les soirs de disette et de déprime,
Que la vie ne manquera pas de leur réserver.
Pour les aider à remonter la pente.
Qui sait ?
L'art protège, aussi.

10/02/2009

La tempête et le verre d'eau


Moi, j'aime bien les tempêtes.
Je n'y peux rien. Ça fait longtemps que c'est comme ça. Gamin, déjà je restais à la fenêtre pour regarder les arbres se tordre, les feuilles tourbillonner, et bien en face (même si c'était interdit) les éclairs déchirants qui arrachaient les yeux.
Bien sûr, depuis, j'ai appris que tempête était aussi synonyme de malheurs, dégâts, catastrophes, ... mais je crois que rien n'y fait : j'aime bien les tempêtes.



Oui j'aime entendre le vent hurler sur ce qui passe,
Ecouter les volets claquer dans la maison
Et la pluie fouetter la façade-cuirasse.

J'imagine la terre grondant, se révoltant,
Je nous sens minuscules, et pourtant si présents,

Mais j'aime par-dessus tout la tempête-surprise,
Celle qu'on attendait pas, qui prend au saut du lit,
Et qui par sa violence, éclabousse d'étrange,
Qu'on avait pas rangé dans une alerte orange,
Celle qu'on ne noiera pas dans le fameux verre d'eau.

09/02/2009

Electrons libres

A l'heure où certain(e)s se demandent ici ou , ou encore , ce que blogger peut finalement vouloir dire, je voudrais très modestement apporter ma contribution au débat, mais à ma façon ...
Et comment les voit-on tous ces blogs qui hantent la galaxie ?
Personnellement, je les vois comme je vois cette image : nébuleuse faite d'électrons libres plus ou moins longs, de couleurs variables, flottant dans un magma, y baignant, en quelque sorte ... une sorte de liquide amniotique qui sert à nourrir notre imaginaire à tous ...





Vision discutable, certes et un tantinet "2001 l'odyssée de l'espace" sur les bords, mais qu'importe, vous le savez : à moi, il me faut des images pour étayer les mots.

Oui nous avons besoin de ces mondes virtuels, de ces espaces imaginaires, où le pire côtoie le meilleur, où le renouvellement continu des textes et des images maintient en esclavage ses malheureux auteurs, pour le plus grand bonheur de tous les autres. Cette sphère s'auto-nourrit en permanence. Sans cesse, il en est qui arrivent, d'autres qui s'échappent ou disparaissent.

Ce n'est pas nouveau. Simplement l'outil est nouveau. C'est ainsi que, tranquillement, l'homme avance vers son propre reflet.

08/02/2009

En ville



07/02/2009

La boîte à Archie

Hélas lecteur attentif, il te faudra savoir attendre un peu aujourd'hui, le temps que ce que je t'ai concocté se télécharge sur ton écran (moins d'une minute, rassure-toi, sauf si tu n'as pas d' adéhésel, et dans ce cas là, recouche-toi).

Donc, en attendant ce téléchargement, imagine moi, dans mon viel établi de bois, au fond de mon jardin, entre poussière grasse et mauvaise éclairage, dans d'infectes odeurs de pétrole et de plastique fondu, Archie, pauvre Archie, lisse à la lime les fichiers sonores, réduit la taille des images, compresse des animations flash, tronçonne à la scie sauteuse des pages html.

Si tu ne lis pas trop vite, et si tu as une bonne connection, tu dois avoir fini ce fichu téléchargement, j'arrête donc de me faire plaindre et te présente donc mon jouet du jour :

Un objet sonore caché dans ma valise. Monte le son et promène -doucement- ta souris d'un bord à l'autre de la boîte.

Voila. Suivant le trajet que tu as décidé, tu entendras d'étranges choses, à toi d'en profiter, maintenant ...





06/02/2009

Rencontre

La belle au bois dormant pourrait habiter là,
Je l'imagine, penchée, fenêtre sous les toits,
Je la vois s'étirer comme les ombres au couchant,
D'un sommeil de cent ans, sortir enfin du noir,
Pâle sur sa façade d'or dans le soleil du soir.




Les toiles d'araignée frissonnent sous la brise,
Attente prolongée que le silence attise.


Les maisons des anciens ont ceci d'étonnant,
Qu'en s'attardant devant, les yeux éblouissants,
On oublie rapidement les regards des passants ;
Et, tout naturellement, on redevient enfant.

05/02/2009

L'attente

Une fois n'est pas coutume, je ressors des cartons une vieille toile faite en octobre 2006 pour vous parler d'elle.(L'attente, c'est d'ailleurs le titre que je lui avait donné ...)

J'ai eu envie de faire cette toile un après-midi d'été,

Brumeux et pluvieux comme je les aime,
Perdu , en altitude, loin de tout et des hommes :
Un de ces merveilleux après-midi

Où même le paysage refuse de servir de repère.


Il pleut mais il ne fait pas froid.

Alors, doucement, les yeux n'ayant plus rien d'autre à voir,
Ils se mettent à apercevoir le Temps, la Durée.



Petit à petit, on s'enferme dans cette observation ;
On espère que cela va durer,
Mais, en même temps, on sait que cela ne durera pas assez.

Commence alors le temps de l'Attente.
Alors les secondes s'allongent,
Les minutes s'écrasent et les heures se déforment :
Même le paysage autour et ses acteurs se transforment,
D'ailleurs, d'acteur, on est devenu décor,
On voudrait tant rester là ...



C'est le récent texte de Yaëlle, je crois, qui m'a donné envie de vous parler de ça ce matin ...

04/02/2009

Mets tes hauts

Neige dans le Nord-Est,
Verglas dans l'Ouest,
Flocons dans le Sud,

Le bonhomme hiver continue
A tourner en rond.


Suivons-le à la trace ...

03/02/2009

Les grands jours : conversation au sommet



02/02/2009

Bois flotté

Puisque de neige il est question ce matin,
Je vous propose ceci.
Est-ce une photo ? une peinture ?
Est-ce un trait ? Voyez sa courbure.


L'arbre, délicatement déposé,
Comme un coton collé à un carreau,
Flottant sur une mer d'huile, un océan presque uniforme,



L'arbre, soutenu par son étai,
Comme un vieux,
Qui, des assauts du temps,
tente de résister.

01/02/2009

Pouah !

Soit. Provoquons un peu.


Gros plan sur un corps meutri, cicatrice durcie, résignée résinée,
Légèrement dégoûtante aussi, polychrome raisiné,
Bleue comme il ne se doit pas, même le Pungens Picea,
Un truc pareil, il oserait pas ...



 

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