[] Archimia

28/02/2010

Coup de vent

Séisme au Chili,
Menace de tsunami au Japon,
Tempête Xynthia sur la France,
Vous allez voir que notre bonne morale judéo-chrétienne
Va vite reprendre le dessus,
Et proclamer, à qui veut bien l'entendre,
Qu'il va nous falloir expier toutes nos fautes ...

Plus raisonnablement, même si Claude Allègre (*)Continue de chanter sur l'air des trompettes d'Aïda,
Qu'il y a "imposture climatique" et "fausse écologie",
Et que l'homme n'est peut-être pas responsable de tout,
J'ai quand même plutôt tendance à penser
Qu'il y est pour quelque chose (l'homme pas Claude Allègre).
Voire même pour beaucoup.

Continuons donc de faire le gros dos (sous le vent)
En attendant la suite ...

(*) Que Claude Allègre raconte n'importe quoi n'est pas à priori une nouveauté : Il a même déjà été ministre de l'Education nationale, c'est vous dire ...




9 commentaires:

Fleur d'hiver a dit…

Claude Allègre, célèbre dégraisseur de mamouth, n'est pas le seul à mettre en cause la théorie du réchauffement climatique.

J'ai entendu à ce sujet sur France inter un débat entre climatologues.

Il semblerait qu'il y ait d'autres causes, puisqu'il y a eu une période de réchauffement entre 1914 et 1940, époque à laquelle il y avait fort peu de causes "humaines".

Je ne prends pas parti, pas assez calée sur le sujet.

Belle photo, dans les Ardennes nous n'avons pas trop souffert de cet épisode.

gilles a dit…

Au son des trompettes d'Aïda, c'est normal qu'Allègre ait verdi.

Duga
Taratata

Le petit monde d'Archie a dit…

Attention, on ne parle plus de "réchauffement" mais de "dérèglement" climatique. Mais ce qui me gêne un peu (disons beaucoup) c'est que dans son bouquin, il minimise le rôle de l'homme dans ce dérèglement.

Or, l'homme a déjà tendance à avoir suffisamment bonne conscience comme ça. Ça me gêne que, par le biais d' un regard qualifié de "scientifique", on puisse dire ça, avec l'appui des médias comme caisse de résonance. Après tout, si ce n'est qu'une hypothèse, il en existe bien d'autres, d'un avis contraire, tout aussi scientifique.

Ça ne va pas faciliter l'énorme travail d'imagination qui nous reste à faire face au développement durable, je pense ...

Le petit monde d'Archie a dit…

Bien vu, Duga, cette minute de musique dans ce monde de brutes :))
(au fait, tu crois qu'il verdit vraiment ?)

gilles a dit…

Difficile de répondre allègrement à ta question Archie.
En plus je n'ai pas lu son livre et à ce titre, je devrais m'abstenir d'en parler. Cela dit, j'ai le souvenir de 2 interviews télévisés dont l'un tout frais date de ce dimanche dans CPolitique. Plus quelques articles dans le Monde.
L'un des points que je partage avec lui, est que le GIEC se fonde sur une moyenne des températures. Or, au niveau du système monde, la référence à une moyenne est scientifiquement ridicule. Comme l'économie, le climat est un système dynamique en perpétuel déséquilibre, ce qui suppose qu'il y ait des inégalités et des écarts un peu partout. Cette "erreur" suffit-elle à décrédibiliser tout le reste ? C'est tentant mais je ne sais pas.
Là où Allègre a également raison, c'est de lutter contre une sorte d'intégrisme écologique. Cet intégrisme relève de la même posture que celle du NPA en politique. C'est tellement irréaliste et excessif que c'est inapplicable. Donc cela relève d'une lâcheté sous-jacente et par ailleurs bien dissimulée.
Cela dit, en responsabilité totale ou partielle, l'activité humaine a et aura sa part dans un futur désordre mondial, qu'il s'agisse de l'épuisement de matières en sous sol, de l'eau potable , de la nourriture, du dérèglement climatique. A cet égard, il ne faut pas oublier la part totalement irresponsable de la religion catholique dans l'accroissement exponentiel de la population de la planète, ce qui ne fera qu'aggraver une situation potentiellement explosive.
De mon point de vue, l'écologie s'est pris les pieds dans la politique et elle en est maintenant prisonnière. A tel point que dans les discours de Mamère ou de Cohn Bendit, l'écologie proprement dite prend une part de plus en plus marginale. C'est un piège dont elle ne se relèvera pas et qui affaiblit la principale cause qu'elle revendique.
Allègre a aussi raison en disant que la solution aux problèmes écologiques relève plus de la technique et de la science que des incantations radicales.
Allègre a au moins le mérite de présenter une alternative ré-équilibrante à l'espèce d'unanimisme bavard et inefficace que représente la seule voie politique.
A t'il raison sur tout ? Joker.

Duga
Mis au vert

Audine a dit…

Très belle photo Archie !!

Sur le débat écologie trop ou pas assez, je ne sais pas prendre position.

Le petit monde d'Archie a dit…

Ton argumentation est juste, je trouve, sur pas mal de points, Duga. Et je pense, comme toi, que l'écoleogie s'est totalement fourvoyée dans le domaine politique.
Pour ce qui est d'Allègre, pour autant, j'en reste quand même à ceci : une hypothèse est une hypothèse, elle ne fait pas force de loi. Celle d'Allègre comme celle de ceux d'en face.
Tu vois : je ne prends pas partie, j'emets juste des réserves ...
D'ailleurs, à bien y réfléchir, on se fiche peut-être de savoir à qui c'est la faute, quand la vraie question est : si ça craint vraiment, qu'est ce qu'on va faire ?

Alors patiemment, je compte : un bâton à chaque tempête, un à chaque séisme, un pour chaque tsunami,...

gilles a dit…

A qui la faute ? A Sarkozy bien sûr, ça ne coûte rien et c'est très consensuel.
Pour être plus sérieux que Martine Aubry, disons que le système climatique est un objet très complexe dont les plus puissants ordinateurs du monde ne viennent pas à bout en termes de modélisation. Seule la pie bavarde d'Europe Ecologie, Cécile Duflot, y parvient quant elle a 5 minutes entre 2 logorrhées.
Le fonctionnement climatique de notre globe met en jeu simultanément des énergies cinétiques considérables, des éléments multiples (eau, air, gaz, charges électriques…), des échanges thermodynamiques, des énergies des processus chimiques ou biochimiques, des cycles de matières qui vont du très court au très long, tous ces phénomènes relevant de lois mathématiques non linéaires, etc. . Dans ce vaste et spectaculaire brassage, les activités humaines représentent assez peu de choses. D'ailleurs, des variations de climat très spectaculaires se sont déjà produites à des époques ou l'homme ne dépensait sa seule énergie que pour dégraisser les mammouths, au sens premier du terme.
Cela dit, l'effet papillon existe et il n'est pas impossible que les activités humaines, aussi faibles soient-elles, soient l'élément sensible déclencheur d'évènements climatiques très importants.
Va savoir..

Duga
Minute, papillon

Fleur d'hiver a dit…

Pour ce qui est de l'épuisement des ressources naturelles, je suis d'accord avec Duga. L'homme est responsable, et la population mondiale est inégale devant la consommation, puisqu'il parait que vingt pour cent de la population consomme quatre vingts pour cent des ressources.

L'écologie de droite et l'écologie de gauche ont perdu leur âme. Les intégristes de l'écologie sont gonflants, comme tous les intégristes.

 

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