Avec la rentrée, c'est le grand retour du quotidien. Je retrouve mes mères d'élèves.
Celle-ci m'apporte hier un chèque de 8 € -la coopérative de son fils- en me demandant de ne pas l'encaisser avant début octobre. Celle-là regrette de ne pas pouvoir donner plus de 5 € d'argent de poche à chacun de ses 2 ados de gamins pour aller sur la foire ; et ce qui l'embête le plus, c'est qu'elle ne sait pas comment leur dire qu'elle ne peut pas plus, elle n'y arrive pas. Ils ne comprennent pas ... Evidemment, dehors, dans les magasins, à la télé, il y a tellement de choses qui tentent ...
Une autre encore me confie que ses filles ne viendront pas pendant une semaine, parce qu'elle part aux vendanges, vu que c'est trop dur financièrement en ce moment, et qu'elle les emmène avec elle parce qu'elle n'a aucune famille sur place ...
Ne jugez pas surtout. Ce ne sont pas de "mauvaises" mères. Bien au contraire. Mais bon : la réalité est là.
Y'a pas à dire, si j'en crois les mères des élèves de mon école, eh bien non, la crise n'est pas finie, ni même passée ...
... sauf pour les traders peut-être ...