Les édredons sont de gros mammifères duvetivores au corps fuselé, vivant en troupeaux dans les agglomérations de petite, moyenne ou grande importance. Il colonisent l'habitat de l'homme, et affectionnent plus particulièrement les pièces consacrées au repos. Leur faciès large et leur mode d'alimentation leur vaut parfois le surnom de « vaches de chambre ».
Les édredons appartiennent au genre Dronchechus, seul genre de la famille des Dronchechidae, qui compte selon les auteurs, trois ou quatre espèces très proches. Ils constituent avec les polochongs (famille des Polochongidae), l'ordre des roupilleurs.
Au printemps, quand débute la période des accouplements, il n'est pas rare de les voir s'échapper des logis par tous les moyens, et notamment par les fenêtres. C'est ainsi que si vous passez (le samedi, le plus souvent) dans les cités, un œil avisé saura toujours en repérer un en train de tenter la belle, à cheval par la fenêtre ...
Les plus audacieux d'entre eux (car la plupart se font rattraper avant) rampent alors jusque dans les prairies les plus proches, pour conter fleurette à dame édredon (voir photo ci-dessous d'un vigoureux individu de la variété "Dysnus" - plus connu sous le nom de "tête de Mickey"- en train de franchir avec succès une clôture). La parade peut ensuite commencer. Ce sont alors de longs chants langoureux à n'en plus finir, qui s'étalent tout au long de la journée, et même parfois de la nuit, jusqu'à ce que les voisins excédés préviennent la police locale ...
Tout ceci a pour effet de provoquer d'interminables pugilats au milieu de nuages de duvets (canard ou oie, c'est selon).
Pour toutes ces raisons, on comprendra aisément que l'édredon sauvage soit en disparition, et que les associations de protection recommandent aux consommateurs l'utilisation de l'édredon d'élevage, que l'on trouve désormais plus couramment par chez nous.