[] Archimia

30/01/2011

Territoires incertains




Cathédrales de verres tout en verre cathédrale,
De béton et d'acier,
Théâtres du passé :
Sans les acteurs, lorsque la salle est vide,
On sent ce froid qui tombe en silence meurtri,

Sans les acteurs, ne restent que la poussière qui s'effrite,
Les ruines de vos démences, et quelques graffitis qui crient.
Le spectacle est fini, l'entracte interminable,
Et nous on reste ici, abandonnés, jetables.


23/01/2011

Ah, les beaux dimanches ...




Dimanche matin, sept heures et demie,
Dans les rues de la ville.
Frileuses à souhait,
A peine éveillées des frasques de la veille,
D'étranges créatures attendent le soleil.
Les hommes, eux, émergeront plus tard,
Car le dimanche, on se lève tard,
C'est bien connu.
Un peu comme s'il fallait que cette journée
Soit la plus courte de la semaine.
Curieuse journée, d'ailleurs,
Des dimanches à la con , à ceux où l'on s'ennuie ,
Ou encore , plus nostalgique, dis-moi Dimanche,


Un moment un peu particulier, en somme,
A se partager seul ou à plusieurs,
En attendant lundi.

N'empêche. On fait de drôles de rencontres,
Le dimanche matin, dans les rues de la ville ...


19/01/2011

Les demoiselles de janvier

Le premier soleil de janvier,
C'est du bonheur assuré.
Archie dépoussière son vélo,
Et s'en va retrouver son chez lui, en haut du côteau,
Ses prés, ses bois et ses chemins,
Pour peu, il redeviendrait gamin,
A respirer la lumière de l'hiver,
A jouer dans les haies,
Avec les clématites sauvages,
Qui dansent au gré du vent, sages,
Qui ne demandent pas mieux,
Pour une fois qu'on s'occupe un peu,
De leurs beaux yeux.


Et il rêve à la liane velue,
La princesse qui emprisonne l'hiver de ses mille bras,
Alors, avant que d'être ligoté, à son tour,
S'enfuit vers le prochain arrêt,
Profite de l'éclairage ou bien des contre-jours,
Et, le vélo en nage, poursuit aux alentours ...



12/01/2011

Dévorons la crue tout cru

Toujours soucieux de se sentir minuscule en toutes les occasions,
Archie t'emmène aujourd'hui face au fleuve en crue.
Maintenant, tu le sais, impertinent lecteur,
Tu démarres l'animation en passant sur l'image avec ta souris ...




Et les écumes de boue se tordent sous mes pieds,
Les flots sont si puissants, en rage, dévastateurs,
Qu'on se prend à rêver d'un torrent bienfaiteur,
Qui laverait toutes nos angoisses,
Arracherait ce qui nous ronge et nous fait mal,
Qui nettoierait notre quotidien,
Comme il récure la pierre,
Et l'emmènerait plus loin,
Là-bas, vers d'autres pays,
D'autres contrées du bout des temps,

Ce serait tellement bien,
De n'avoir plus à craindre
Nos peurs de lendemain,
Celles de cette france frileuse,
Proche à vingt-deux pour cent
Des idées du front,
Qui reste pour moi, et c'est encore trop,
Juste un simple gros mot,

Oui, ce serait tellement bien,
De pouvoir oublier,
Toutes ces pertes d'emplois,
Ces existences brisées,
Cette misère qui se crie,
De par la fenêtre des tours,
Ou bien du fond des cours,

Mais la Meuse lasse, passe et vorace,
Ecume sur le bitume,
Susceptible, dans un fracas terrible,
Et puis s'en va plus loin,
Là-bas, vers d'autres pays,
D'autres contrées du bout des temps,

Mais nous, nous restons là,
Dérivants et brisés,
A essayer de croire,
De croire encore et d'espérer.



07/01/2011

Débâcle

Elle craque, elle fond et nous laisse voir,
Sa surface lisse, qui glisse, comme un miroir,
Et c'est comme une deuxième vie qui part,
Au cœur de l'hiver,
Alors, du blanc ne restent plus, épars,
Que nos pâles souvenirs d'hier ...






04/01/2011

Rentrée des classes

Hier matin, rentrée des classes,
Avec, comme un arrière goût de vieille fête,
Esprit brouillé, tête à l'envers,
Comme seuls les gamins savent le faire,
Eux qui ne comprennent pas pourquoi,
Les adultes ont tant besoin de tout ça ,

Alors oui, bonne année à tous,
Après tout, ça au moins, ça ne coûte rien,
Pour le reste, va, on verra bien ... 

 

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