Il reste juste un instant, blotti entre ses branches,
Lorsque le soir arrive, toujours au même moment,
Comme une pomme d'or, belle, comme un dimanche,
Entre les doigts gantés du dernier résistant.
Mais ses feuilles vont bientôt sortir en avalanche,
Et priver du spectacle le jardinier errant.
Qu'importe la vision, abandonnons l'étrange,
Et filons retrouver les bonheurs du printemps ...
Rien qu'à moi !!!
Il y a 9 mois
6 commentaires:
Superbe photo, superbe texte. Tu es un vrai poète Archie. Ta plume est poésie et ton oeil aussi.
Je sais, je sais, tu es trop modeste pour apprécier les compliments, mais moi, quand j'aime, je le dis.
(Humblement) Merci Fleur :)
Effectivement, le texte rejoint la photo (et réciproquement) dans la beauté et la sensibilité à ce que la nature (au sens large), nous apporte et parfois nous retranche.
Pour cela, il faut que notre appareil photo personnel (les yeux) soit exercé à regarder sous certains angles, à certaines heures, à certaines saisons. J'ai aussi quelques rendez-vous rituels avec certains endroits où je sais ce que je verrais parce que j'ai envie de le voir et de le photographier.
Et même si l'apparition des feuilles connote l'arrivée du printemps, il m'arrive aussi de les maudire parce qu'elles habillent, masquent, certaines choses, certaines formes que seul le dénuement permet de voir ou de mettre en valeur.
Le photographe fait parfois montre de raisonnement paradoxal.
Côté prolongement dans la poésie par contre, Archie est indépassable. Peut-être me manquera t'il à tout jamais d'avoir habité au pays de Rimbaud ?
Duga
Je suis heureux de constater que je ne suis pas le seul à avoir des "rendez-vous rituels" :)
Quant à la poèsie : elle nous guide, je crois, toujours discrètement, tout au long de notre vie. Enfant déjà, chacun s'empare des mots comme d'un jeu, et s'invente des empires.
Je ne sais pas si le pays de Rimbaud y est pour quelque chose ... l'exemple, tout au plus.
De même que je ne me sens pas poète au sens littéral du mot. Un "apprenti", peut-être. Un vrai besoin, en tout cas.
Merci Duga pour ces mots si superbement écrits ...
quand l'arbre fait rouler le soleil entre ses doigts comme une petite bille. ici il y a déjà
des feuilles
des feuilles
des feuilles
Et heureusement, elles apportent la fraicheur et l'abri dans notre sud impitoyablement chaud.
Superbe photo, texte délicat.
Merci, Dame Castor. Rassure-toi, ici ausi, les feuilles surgiront bientôt...
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