[] Archimia

31/05/2010

Le banc

Refroidissement,
Souffle de vent,
Comme une pluie de pétales sur le vieux banc,
La pivoine a tout perdu,
et se retrouve toute nue,
Rouge,
Comme une pivoine, évidemment.
Un édredon de jolis confettis,
Pour écureuil en mal de digestion,
Ou encore une garniture de nid de bébé,
Pour merle bâtisseur en quête d'inspiration,

C'est qu'il s'en passe des choses,
Là-bas, sur le vieux banc,
Certains soirs de printemps ...





9 commentaires:

Fleur d'hiver a dit…

C'est l'ennui, avec les pivoines, elles se défeuillent encore plus vite que les roses.

Belle photo, la mort lui va si bien...

Anonyme a dit…

Tout les oppose
A la pierre la pesanteur
A la pivoine la légèreté
A la fleur la couleur
A la pierre le gris moucheté
Au pétale, l'envol,
Au banc le sol,
A la pivoine l'éphémère
Au caillou, une longue ère
Mais tous les deux se reposent
En attendant que le vent
Laisse place au visiteur suivant

Duga

Unknown a dit…

les pivoines sont des fleurs magnifiques..très japonaises.
Alors ça marche cet enregistrement?

Le petit monde d'Archie a dit…

Ouahhhh ! Ça y est ! France a enfin réussi a mettre un commentaire :) Depuis le temps qu'elle essayait, et qu'Informatos, le dieu (grec) de l'ordinateur le lui interdisait ...

Et j'en suis ravi !

Ces pivoines "japonaises" ne sont pas sans me rappeler le jardin de Giverny de Mr Monet (tu sais qu'il adorait les estampes japonaises) : pour ceux qui l'ignorent encore, je suis un inconditionnel de Monet. C'est comme ça. On ne se refait pas.


Oui Fleur, les pivoines sont ephémères, c'est -aussi- ce qui fait leur charme, et ça ne m'empêche pas de les admirer, bien sûr ...

Joli parallèle, Duga, et notre monde est ainsi fait de choses ou de gens qui se chevauchent et n'ont rien en commun.
N'oublions pas le petit Prince, ce sont nos différences qui nous enrichissent, pas vrai ?

Anonyme a dit…

"Des gens qui se chevauchent et n'ont rien en commun"
On ne va pas déflorer le sujet, mais ça arrive plus souvent qu'on ne pense...

Duga

Anonyme a dit…

J'adore aussi Monet mais j'ai été déçu par la visite de Giverny. Les murs sont effectivement envahis d'estampes japonaises, ce qui finit par lasser. D'autant qu'on s'attend à autre chose. Monet n'est quasiment pas représenté dans sa propre maison.
Le premier jardin ressemble à une jardinerie. Tout est aligné et groupé par espèces. Il ne manque que les étiquettes des prix.
Reste l'espace avec le fameux étang. Mais ce jour là il faisait très gris et la pluie menaçait. Cela a surement refroidi mon jugement.
Par contre, j'ai bien apprécié le musée américain avec de superbes parterres de fleurs. Pourtant je suis plutôt anti_américain primaire. Comme quoi...

Duga

Le petit monde d'Archie a dit…

Duga, à propos de ton premier commentaire : en tapant ces mots, je ne sais pourquoi mais j'étais certain que tu réagirais ... va savoir ...

Pour Giverny, je ne connais pas le musée américain (par par conviction politique, mais parce qu'on avait plus le temps ce jour là). J'ai préféré le jardin à la maison, m'y retrouvant plus, et j'ai été surtout étonné du silence qui régnait dans les jardins (alors qu'il y avait quand même pas mal de monde). Un genre de sanctuaire, peut-être.

De la maison, j'y ai trouvé un climat, une époque, mais effectivement peu (pas assez en tout cas) de Monet. Il est vrai qu'il s'agit d'une sorte de "reconstitution" puisqu'elle est restée abandonnée (et même en ruine) pendant une trentaine d'années ...
Tu ne ressens pas du tout ça lorsque tu visites, par exemple, la maison de Prévert (Omonville-la-Petite) où on a l'impression qu'il est parti il y a à peine dix minutes ...

Fleur d'hiver a dit…

Prévert est toujours d'actualité, c'est peut-être pour ça.

Le petit monde d'Archie a dit…

;-)

 

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