Le long ruban d'acier
Borde tes rêves dorés,
Toujours t'en vas, mené
Au gré des vents, forcé.
La tête, pleine de soleil,
En marcheur infini,
Te voila qui approche,
Près du village de Roche.
Là, tu retrouveras
Les traces de ses pas,
De ses semelles de vent,
Par lesquelles il s'en fut,
Marcher en écrivant,
Ou rêver en marchant,
S'imaginer ailleurs,
Se composer vainqueur,
Tout au long des chemins durs,
Là où passa Arthur.
Borde tes rêves dorés,
Toujours t'en vas, mené
Au gré des vents, forcé.
La tête, pleine de soleil,
En marcheur infini,
Te voila qui approche,
Près du village de Roche.
Là, tu retrouveras
Les traces de ses pas,
De ses semelles de vent,
Par lesquelles il s'en fut,
Marcher en écrivant,
Ou rêver en marchant,
S'imaginer ailleurs,
Se composer vainqueur,
Tout au long des chemins durs,
Là où passa Arthur.
"Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;"
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;"
8 commentaires:
"Des lichens de soleil et des morves d'azur"
Quel vers tout de même ! C'est un classique mais ça ne perd rien de sa force. C'en est presque monstrueux !
Des vers à usage multiple, mâchés et remâchés mais toujours savoureux, et maeztte, quelle photo. De la poésie, aussi.
Je retrouve Archie par hasard, j'en suis bien contente.
Peut-être n'y a-t-il pas de véritable hasard, Fleur d'hiver, et je suis ravi, vraiment, de te retrouver ici :)
Monstrueux, oui, Dorham, c'est presque le mot ... Cette force, comme une gifle, envoyée -ne l'oublions pas- par un gamin de 17 ans ... Pas sérieux, quoi !!!
Ah ! Mère Castor. Rimbaud, si souvent critiqué, dénigré, ignoré, voire snobé quelquefois par l' intelligencia, mais Rimbaud quand même, poète avec un "P" énorme, gigantesque...
Pas de hasard, certainement. Je pensais que tu avais tiré ta révérence bloguesque pour te consacrer à d'autres choses. Comme tu étais resté dans "mes favoris", j'ai cliqué et je t'ai retrouvé.
J'en suis fort aise, comme disait la fourmi.
Arthur est le plus grand poète, je l'aime depuis qu'un professeur nous a lu en classe "le bateau ivre". Je n'ai pas tout compris à l'époque, d'ailleurs peut on vraiment "tout" comprendre ? mais j'ai aimé tout de suite, et ça continue.
Je suis allée à Roche, il y a quelques années, j'ai regardé le paysage qui n'a pas dû changer depuis lui, j'ai regardé la voie ferrée qui l'a emmené mourir à Marseille.
Tu vois, je m'en vais, des fois, et je reviens, souvent, finalement.
C'est vrai que Roche n'a guère dû changer : le petit lavoir, et la voie ferrée ... ah si ! la voie ferrée, elle est désaffectée, aujourd'hui :))
La voix ferrée est bien sûr désaffectée, mais les rails sont encore là, et la petite gare aussi.
J'ai pensé qu'il avait pris le train là, soutenu par la "mère Rimb", pour aller mourir loin des siens. C'est certain que plein de gens meurent tous les jours. Je ne sais pas bien pourquoi les destins curieusement semblables d'Arthur et de Vincent Van Gogh m'émeuvent à ce point.
Sans doute parce que ce sont des "chemins particuliers", qu'ils ont suivis l'un et l'autre. Des chemins quelque peu désespérés, aussi, il faut bien le dire.
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