Le printemps, c'est ça aussi.
C'est ça d'abord, ajouterais-je.
Une irrésistible envie de se rouler par terre, dans l'herbe,
Des odeurs de trèfle et de foin emmêlées,
Et la tête à l'envers penchée vers le ciel bleu :
Le chemin des pêcheurs serpente au bord de l'eau,
Les haies d'épines en fleur sur fond de chant d'oiseaux...
Je le regarde et dois le reconnaître,
Je l'envie.
Nous, si souvent emprisonnés dans ce carcan de pudeur,
Incapables de laisser nos angoisses ou nos tourments,
Pour quelques instants.
Alors que les enfants savent faire ça si facilement.
Alors oui, je le regarde et je l'envie,
"Cours-y vite !" dirait Paul Fort,
Regarde cette insouciance, ce pied-de-nez à la mort !
Doucement, je m'éloigne,
Avec à mes lèvres, une idée de regret,
L'impression d'avoir perdu dans ce pré,
Quelque chose de précieux,
Lui s'en fiche, et continue de se rouler,
Tellement heureux qu'il ne m'a même pas vu passer.
Rien qu'à moi !!!
Il y a 9 mois
6 commentaires:
Il nous manque parfois le petit grain de folie.. le laisser-aller qui nous ferait tant de bien..
Au lieu de me rouler dans l'herbe là, je suis derrière mon ordi à gamberger.. mais j'ai la chance d'avoir vue sur tout le jardin (4 baies vitrées)un panorama sur l'exterieur, de rêve...
(en même tant à cette heure ci l'herbe est toute mouillée et le fond de l'air encore trop frais...)
la belle journée Mr...
Eternel recommencement.
Le corps et l'âme le comprennent bien. Tout cela se passe malgré nous. Dans notre chimie personnelle, les atomes se culbutent, les hormones entrent en ébullition.
Magnifique saison. Et superbe idée pour l'illustrer.
L'animal qui est en nous peut nous aider parfois à comprendre l'âme d'homme qui ne demande qu'à se réaliser en nous.
Je me roulerais bien dans l'herbe mais... il y a les crottes de mes chiens ! Vous m'avez fait rire ce matin, un souvenir m'est revenu. Ma mère, jeune, se roulant (en maillot de bain ou nue ?) dans l'herbe du matin en disant que la rosée était bonne pour la peau. Merci pour le souvenir.
L'insouciance ne suffit pas pour faire un pied-de nez à la mort...mais elle en donne l'illusion.
Tes photos sont superbes et vivantes, vraiment! J'aime ta façon d'interpréter et magnifier des instants de vie. Et tu nous les offres avec une simplicité qui nous touche....Un grand merci Archie!!
Et qu'est-ce qui nous empêche finalement de nous mettre au diapason de cette nature exubérante qui célèbre le printemps ? S'allonger dans l'herbe tendre et faire des galipettes ... Chiche, c'est décidé, aujourd'hui je le ferai ! Et toi aussi Archie ? pourquoi pas !
Merci Elle-c-dit, elle sera bonne, la journée, d'ailleurs cet après-midi, virée aux champignons au programme, par n'importe quoi, non : des morilles s'il vous plaît, ici, c'est la pleine saison, et c'est tellement bon que j'en bave d'avance sur mon clavier:))
C'est vrai Dorham. Et je me demande si les animaux n'ont pas parfois des remords, quand ils ressentent "l'homme" qui est en eux.
Ce serait un beau point de départ de billet, en tout cas ...
Catherine, ce souvenir montre que la question n'est pas nouvelle. En tout cas, ravi d'avoir fait remonter à la surface cette image délicate :)
Yaëlle, c'est très agréable (et sans doute aussi rassurant ?) de voir que certaines questions ou interprétations de la vie sont partagées par d'autres. Tu sais : ces petits riens qui forment le grand tout ...
Evidemment Constance, tu as parfaitement raison ... et d'ailleurs, je ne serai pas le dernier, je t'assure !!!
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